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Quels flux sont bien captés ? Bilan régional 2024 des performances de tri

Taux de captage régionaux

Flux de recyclerie
94%
Carton
63%
Biodéchets
18%

Pourquoi parler de taux de captage ?

Dans un contexte de transition écologique et de maîtrise des coûts liés à la gestion des déchets, il est essentiel de disposer d’indicateurs fiables pour évaluer l’efficacité des dispositifs de tri mis en place.

Le taux de captage en fait partie. Il permet de mesurer l’efficacité du tri : il indique, pour chaque type de déchet (verre, papier, emballages, etc.), s’il est bien trié ou s’il est encore dans la poubelle d’ordures ménagères.

Un taux élevé signifie que les habitants trient bien. Un taux faible révèle un fort potentiel d’amélioration.

Cet indicateur offre une vision fine des performances locales par type de déchet : il permet de prioriser les actions à mener, d’ajuster les dispositifs de collecte et d’orienter les campagnes de sensibilisation vers les flux les plus « mal captés ».

Comment calcule-t-on ce taux ?

Il s’agit de la proportion de déchets triés par rapport à la quantité totale de déchets produits. Pour le calculer, il faut prendre en compte :

  • Les tonnages collectés séparément (verre, emballages, biodéchets, etc.)
  • Les tonnages d’ordures ménagères collectées
  • Les résultats des caractérisations des ordures ménagères, qui reflètent la composition de la poubelle grise.

Le taux de captage est ainsi obtenu selon la formule suivante :

Taux de captage (%) = [Quantité collectée séparément / (Quantité collectée séparément + Quantité retrouvée dans les OMR)] × 100

Données régionales 2024

En Corse, les ménages ont produit environ 224 489 tonnes de déchets, dont 42 % ont été triés grâce aux collectes séparées ou apportés en recyclerie.

  • Ordures ménagères : 130 256 tonnes
  • Collectes sélectives (Emballage, papier, verre, biodéchet) : 31 243 tonnes
  • Déchets détournés (compostage) : 5 348 tonnes
  • Déchets de recyclerie : 56 430 tonnes
  • Textiles : 1 211 tonnes
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En 2024, 78 % des déchets jetés dans la poubelle grise auraient pu être valorisés s’ils avaient été triés.

Des performances très variables selon les types de déchets

Au niveau régional, les taux de captage varient considérablement d’un flux à un autre.

Les flux de recyclerie sont ceux les mieux captés (à hauteur de 94 %), grâce au déploiement de nouvelles filières, alors que seulement 24% des collectes sélectives (papier, verre, emballage et biodéchets) le sont.

Quant aux textiles, encore 80% du gisement produit est jeté dans les ordures ménagères.

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Et selon les territoires ?

Les taux de captage varient fortement d’une intercommunalité à une autre. Ces différences peuvent s’expliquer par :

  • La prise en charge (ou non) des déchets des professionnels
  • La diversité des équipements disponibles (bacs, colonnes, déchèteries…)
  • L’organisation des collectes (porte-à-porte, apport volontaire…)
  • L’accompagnement et la sensibilisation des usagers.

Biodéchets

Au niveau régional, 18 % des biodéchets sont captés par des collectes spécifiques ou détournés par le compostage. Ces tonnages représentent près de 9 500 tonnes sur un gisement total estimé à plus de 53 000 tonnes.

Seule la Communauté de communes Calvi Balagne se démarque, avec un taux de captage de 56 %, où près de 90 % de la population dispose d’une collecte spécifique.

Le taux de captage par intercommunalité varie de 9 % à 56 %

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Emballages

Le taux de captage des emballages est calculé en excluant la part de papier, de carton et de refus présents dans les emballages. Au niveau régional, un emballage sur cinq est trié et le taux de captage par intercommunalité varie de 9 % à 59 %.

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Verre

Pour le calcul du taux de captage du verre, les refus verre issus des caractérisations des emballages ont été également pris en compte ; cela représente 339 tonnes sur l’ensemble des intercommunalités.

62% du verre est capté au niveau régional, et les résultats par intercommunalité varient de 50 % à 91 %.

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Papier

Alors que les tonnages de papier collectés sont en baisse, le papier présent dans les ordures ménagères représente près de 1 900 tonnes. En effet, moins d’un papier sur quatre est trié via les collectes spécifiques de papier ou bien intégré avec les emballages. Ces résultats se retrouvent également au niveau des intercommunalités où seulement 4 des 19 intercommunalités captent plus d’un tiers des papiers produits.

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Carton

Au niveau régional, 63% du carton est capté via les collectes spécifiques en bacs ou en point d’apport volontaire, les apports en déchetterie ou alors dans les collectes d’emballages. A l’échelle des intercommunalités, nous pouvons constater des taux de captage qui varient de 34 % à 87 %.

Ces différences sont dues aux moyens de collectes mis en place ainsi qu’à la prise en charge ou non des déchets des professionnels.

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Flux de recyclerie

Avec le déploiement des nouvelles filières de recycleries, la grande majorité des déchets produits par les ménages a désormais une filière de valorisation en recyclerie. Les flux de recyclerie sont aujourd’hui ceux qui sont les mieux captés avec un taux régional de 94 %. Pour toutes les intercommunalités, le taux de captage est supérieur à 80 %.

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Ce qu’il faut retenir

  • Le taux de captage est un indicateur utile pour guider les actions des collectivités : renforcer certaines collectes, mieux cibler la communication, ou encore améliorer l’accès au tri.
  • Les plus fortes marges de progression concernent le papier, les biodéchets et les textiles.
  • Pour améliorer le tri, il est essentiel de faciliter le geste au quotidien et d’impliquer les usagers et les professionnels.